LittĂ©ralement, le mot biotope signifie « lieu de vie ». Cette acception reste utilisĂ©e — Ă bon droit — par les systĂ©maticiens ou les microbiologistes qui cherchent Ă dĂ©signer le ou les sites que se sont appropriĂ©es les diffĂ©rentes espèces (certains Ă la surface ou Ă l’intĂ©rieur d’autres organismes constituent, pour les espèces ainsi fixĂ©es Ă un hĂ´te, des entobiotopes).
Le terme biotope est compris, de façon plus large, par les Ă©cologistes comme milieu d’accueil de la biocĂ©nose peuplant un Ă©cosystème. Il est ainsi dĂ©fini par R. Braque (1987) comme le « cadre abiotique, physico-chimique, que la commoditĂ© de l’analyse conduit Ă scinder en climatope (reprĂ©sentĂ© le plus souvent par le climat local) et l’Ă©daphotope (sol Ă©voluĂ© ou non, et en situation limite la roche saine ou son altĂ©rite). Dans les milieux aquatiques, l’hydrotope rĂ©alise une synthèse partielle des caractères du climatope et de l’Ă©daphotope ».
Pour les biogĂ©ographes, la notion de biotope se charge d’imprĂ©cision, dans la mesure oĂą ce terme tend Ă ĂŞtre utilisĂ© dans le sens de cadre de vie, non seulement au sens de milieu physico-chimique, mais aussi de contexte biotique pluriĂ©cosystĂ©mique : ainsi J. Blondel (1979) applique aux groupes populationnels gĂ©ographiquement instables (Oiseaux, Mammifères) l’idĂ©e de biotope Ă l’unitĂ© de paysage oĂą vivent ces animaux.
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Didier LAVERGNE